Pièce Montée Des Grands Jours 01. Diane De Poitiers 02. Deux Pieds 03. Saint Jean Du Doigt 04. Le Chat Botté 05. Pièce Montée Des Grands Jours 06. Borborygmes 07. Croque 08. Les Cravates 09. Rititi, Ratata (Il Paraît Qu'elles Aiment) 10. Bambi 11. Né Dans Une Rose -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 01. Diane De Poitiers Que fait donc en ce lieu, Parmi ces messieurs, Cette blonde aux bras nus, Si nus qu'elle éternue, Dans ses doigts, elle se mouche Et pour s'rincer la bouche, Elle commande un cognac, Puis un autre cognac, Je lui dis à l'oreille: "T'es belle comme Diane de Poitiers, Veux tu prendre la moitié De mon lit si t'as sommeil ?" Elle me répond, je cite: "Il faut pas que tu t'excites, Ce n'est pas c'que tu penses, Je suis restée vieille France." "C'est d'accord, je t'acceuille, Moi je dors dans le fauteuil En tout bien, tout honneur, Comme un frère et une soeur, Toi le lit, moi la banquette, À la bonne franquette, C'est d'accord pour ce soir, Moi je dors dans la baignoire. Certes, je ne suis pas un saint Et quand la lumière s'eteint, Je n'ai pas toujours dit non Mais jm'en remet à Platon Pour nous deux c'est plus sage, Vu la difference d'âge, Non ce soir pas d'folies Chacun dans son lit. Soit je ne suis pas un moine, J'dissipe mon patrimoine Dans ce bar un peu glauque, Ma voix est dev'nue rauque À la suite des abus Mais ce soir j'ai rien bu, Non, ce soir je suis strict, Le devoir me le dicte. J'ai rien d'un ecclésiastique, Ma conscience est élastique Et si j'fais mon examen, J'suis pas dans l'droit chemin, Non, je ne suis pas très pieux Quand c'est l'heure d'aller au pieu, Je fais rarement ma prière, J'préfère une petite bière. Certes je ne suis pas un prêtre, Ce s'rait mal me connaître, Et les soirs de pleine lune, J'en ai détournée plus d'une, Mais faut pas rester dehors Avec tout ces délinquants, Sois tranquille, moi je dors Sur le lit de camp. Soit, j'suis pas un chérubin, Faudrait que j'prenne un bain, Que je rase sur mes joues Cette barbe acajou, Et mon linge n'est pas net, Enfin, pour être honnête, Ce matin dans le bus, J'ai attrapé une puce. Les nuits d'hiver sont longues Dans ma baignoire oblongue, Elles sont longues et frisquettes, Surtout sur la banquette, Le divan du séjour, Le canapé d'velours, Le fauteuil Louis-Phillipe. À ch'val sur les principes! C'est d'accord, je t'accueille, Moi je dors dans le fauteuil En tout bien, tout honneur, Comme un frère et une soeur, Toi le lit, moi la banquette, À la bonne franquette, C'est d'accord pour ce soir, Moi je dors dans la baignoire." -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 02. Deux Pieds On me dit que je suis paresseux Que je ne fais que ce que je veux C'est à dire, pas grand chose On dit que je me repose Je suis désolé Je n'ai que deux pieds Je n'ai que deux pieds Franchement désolé La vaisselle envahit l'évier Et le linge déborde du panier J'ai les ch'veux sales, je suis barbu, Mais m'en vais mon café bu Je suis désolé Je n'ai que deux pieds Je n'ai que deux pieds Franchement désolé Dans la rue il y a des travaux Et moi j'aime regarder les travaux On me dit : "du balai, plus vite que ça s'il vous plaît" Je suis désolé Je n'ai que deux pieds Je n'ai que deux pieds Franchement désolé Elle me dit que je suis en retard Que je me coiffe avec un pétard Elle veut déplacer les meubles J' suis pas là pour déplacer les meubles ! Je suis désolé Je n'ai que deux pieds Je n'ai que deux pieds Franchement désolé -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 03. Saint Jean Du Doigt Elle a les ch'veux mayonnaise, Moi j'ai un pull caca d'oie, Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise, Ca s'passe à Saint-Jean-du-Doigt. Faudrait que j'monte sur une chaise Car elle est plus grande que moi, Faudrait que j'monte sur une chaise, Ca va mieux quand elle s'asseoit. J'suis comme au pied d'la falaise Quand son grand corp se déploie, Je respire ses charentaises Et c'est son nombril que j'vois. "Allez Jeanne, y'a pas d'malaise, Viens donc admirer chez moi, Mes estampes japonaises Et pis mon chapeau chinois." Elle a vingt ans, j'en ai treize, Et c'est vrai qu'j'ai les pieds froids Mais mon coeur est une braise Et je n'suis pas maladroit Pour danser la Sainte-Jeannaise Qu'on danse à Saint-Jean-du-Doigt Elle m'a fait une clef anglaise Quand jl'ai crue prête à l'emploi. J'ai pris une douche écossaise, C'était chaud pis c'était froid, Une chaleur de Genèse Pis l'mercure à moins trente-trois. Erreur, fallait pas qu'je biaise, Fallait pas sortir du bois Car la Jeanne, elle est pas niaise Même si elle a qu'un p'tit pois. Elle a les ch'veux mayonnaise, Moi j'ai un pull caca d'oie, Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise, Ca s'passe à Saint-Jean-du-Doigt. Fixé avec une punaise, Epinglé à la paroi, Pour la regarder à l'aise, J'ai mis son portrait chez moi. Soit dit entre parenthèses, Faut pas l'crier sur les toits, C'est mon polochon que j'baise, Vous imaginez ma joie. -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 04. Le Chat Botté Je travaille au "Chat Botté" Dans le centre-ville, Je vends l'hiver et l'été, des mules en reptile C'est mon destin je suppose, J'ai quinze ans d' maison, Ca sent pas toujours la rose, C'est le reblochon Dans le cas de cette fillette Qui tend son pied droit, Son prénom doit être Berthe, Pointure 43. Il est l'heure de mon sandwich Mais je n'ai plus faim Asphyxié par une péniche, Telle sera ma fin. On ne veut plus les quitter Quand on les enfile Essayer c'est adopter Les mules en reptile Je surveille au "Chat Botté" Derrière mes lentilles, Au rayon des nouveautés, Une longue fille, Elle regarde les savates Et puis finalement Elle me dit qu'elle convoite Les mules en serpent. Elle me confie son pied nu Comme à une soeur. Il est fin, petit, menu, Bref, sans épaisseur. Je le respire, je le flaire, Enfin je le hume, Je voudrais mettre sous verre Ce qui le parfume. On ne veut plus les quitter Quand on les enfile Essayer c'est adopter Les mules en reptile Jamais eu au "Chat Botté" Cette démangeaison, Cette envie de bécoter En quinze ans d' maison, Je repousse l'idée sotte, L'idée saugrenue, L'idée d' proposer la botte A cette inconnue, Quand soudain le carillon Annonce la nuit Et pareille à Cendrillon, La fille s'enfuit Me laissant désappointé, La mule à la main, Elle s'enfuit du "Chat Botté", Passe son chemin. On ne veut plus les quitter Quand on les enfile Essayer c'est adopter Les mules en reptile J'me faufile dans la réserve J'entrouvre la boîte, Tout le parfum que conserve la pantoufle droite Me traverse les narines, Dilate mon coeur, Me réchauffe la poitrine Comme une liqueur. Moi qui avais le bourdon, J'ai la chair de poule, Et même la chair de dindon Quand j'éteins l'ampoule, Il me semble être avec elle, Elle à mes côtés, Je rêve d'une vie nouvelle Loin du "Chat Botté" -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 05. Pièce Montée Des Grands Jours Elle: C'est une nuit conventionnelle, Un chien aboie, une chouette hulule, Les prisonniers dans les cellules Rêvent de creuser un tunnel. Lui: Mais avec une petite cuillère, Il faudrait être un peu naïf, La prison n'est pas un gruyère, Si au moins j'avais un canif Elle: Je vous fais porter une brioche Fourrée avec une pioche Dix mètre de corde environ Dans la dinde aux marrons, Si vous goûtez la mortadelle, N'avalez pas la pelle. Ce n'est pas tout car j'ajoute Une lime dans le pâté en croûte Et dans le petit pot de beurre, Une pince-monseigneur Eux: Dans la purée pas de grumeaux, Elle: Seulement le chalumeau Eux: Dix mètres de corde environ Elle: Un vilebrequin dans le ragoût, Elle: Ca lui donnera du goût Lui: Mais un poil dans la choucroute Moi franchement ça me dégoûte. Elle: Filez avant que le jour se lève Si vous trouvez la fève. Elle: C'est une nuit conventionnelle, Un chien aboie, une chouette hulule, Les prisonniers dans les cellules Rêvent de creuser un tunnel. Lui: Je cherche sans y parvenir une position pour dormir Elle: Aboie le chien, hulule la chouette, Lui: Je m'allume une cigarette, J'imagine un cigare qui fume, Une pâtisserie qui vaut l'détour, Une danseuse avec une plume Dans la pice montée des grands jours Elle: Pourvue d'un pistolet en sucre, Dotée de pièces en chocolat, Bonnes à manger, pas pour le lucre Lui: J'les cacherai pas sous mon matelas Elle: Je vous fais porter une brioche Fourrée avec une pioche Dix mètre de corde environ Dans la dinde aux marrons, Si vous goûtez la mortadelle, N'avalez pas la pelle. Ce n'est pas tout car j'ajoute Une lime dans le pâté en croûte Et dans le petit pot de beurre, Une pince-monseigneur Elle: Dans la purée pas de grumeaux Lui: Seulement le chalumeau Eux: Dix mètres de corde environ Elle: Dans la dinde au marrons, Eux: Un vilebrequin dans le ragoût, Elle: Ca lui donnera du goût. Lui: Mais un poil dans la choucroute, Moi franchement ça m'dégoûte. Elle: Filez avant qu'le jour se lève Si vous trouvez la fève. -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 06. Borborygmes Roselyne et moi, nous regardons l'plafond, Mon estomac produit des borborygmes, Mon oesophage fait des bruits de siphon, Je n'y peux rien, le ventre est une énigme. Quoi qu'il en soit, j'aimerais filer d'ici, D'autant que son genou appuie sur ma vessie. Je n'aurais pas la jambe ankylosée Si nous avions des lits superposés. Autant aller fumer dans les waters, Je sais c'que c'est que de dormir par terre. J'en ai passé des heures au bord du lit, Quand ma moitié ronflait comme un grizzly. Tissu au mur et mobilier ancien, Il est affreux ce masuqe vénitien, J'ai vu les mêmes hier à Monoprix, Sont les pensées qui meublent mon esprit. Quoi qu'il en soit, ça manque d'aération, D'autant que son haleine vient dans ma direction. Elle n'aurait pas la bouche qui fermente, Si elle suçait des bonbons à la menthe. Autant aller fumer dans les waters, Je sais c'que c'est que de dormir par terre. J'en ai passé des heures sur le balcon, À la fenêtre, ou au bout du wagon. Quoi qu'il en soit, elle voudrait vivre seule. Tanpis pour elle car même si on s'engueule, C'est suffisant un lit de camp pour deux. On ne fait qu'un quand on est amoureux. Autant aller fumer dans les waters, Je sais c'que c'est que de dormir par terre. J'en ai passé des heures sur le balcon, À la fenêtre, ou au bout du wagon. -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 07. Croque Quand je rentre à la maison, Elle me dit souvent Que j'ai une tête d'enterrement Et elle a raison, Je travaille au cimetière, C'est inconstetable, Je laisse ma tête au vestiare Et je me mets à table. Faut pas se laisser abattre, J'ai une faim de loup, Moi je mange comme quatre Et je bois comme un trou Puis je retourne au cimetière Travailler d'mon mieux, Digérer mon pot de bière Et mon croque monsieur. Pendant l'oraison du prêtre J'ai un petit creux, Moi je pense à ma côtelette, À mon pot-au-feu. Aux prmières couronnes de fleurs J'ai déjà la dent, C'est mon estomac qui pleure À chaque enterrement. Comme un côté du cimetière Est inhabité, J'ai planté des pomems de terre Dans l'intimité. Et dans ma jaquette noire, Entre deux services, Je donne un coup d'arroisoir Et je cours à l'office. Je gratte, je bine et je bêche, Quelle heureuse surprise Quand je trouve un ver pour la pêche, Je range ma prise Dans une boîte en fer blanc. Le temps est superbe, Voilà un coin épatant Pour déjeuner sur l'herbe. À présent qu'a sonné l'heure L'heure du goupillon, Je pense à mes pomems vapeur, À mon court-bouillon Et quand tombent les premières gouttes Sur mon haut-de-forme, C'est mon ventre qui glougloute, Mon ventre qui grogne. Parfois je croque un oignon, Parfois une gousse d'ail, Parfois même un champignon Est une victuaille, Il faut faire avec, Ce n'est pas copieux Car ces oraisons du prêtre On en voit pas la queue. Le vent chasse les nuages, C'est providentiel, Un grand disque de fromage Tourne dans le ciel, La faim me monte à la tête, J'avale mon chapeau, Un bouton de ma jaquette Et un pauvre mulot. Je n'suis pas dans mon assiette, Je vais rendre l'âme, Quand je pense à mes paupiettes, À mon croque-madame. a fait trop longtemps qu'ça dure, Je m'allonge un peu Sur le tapis de verdure Et je ferme les yeux. -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 08. Les Cravates J'devrais être heureux comme un pape, J'ai un noeud pap', J'suis invité, Moi qui aime traîner la savate, Les belles cravates Et l'oisiveté, Et discuter du grand amour, Cravate de v'lours, Pour toute la vie Même si la vie ça fait beaucoup Cravate au cou, À mon avis, Je suis sapé comme un notaire, Cravate, blazer, Et nous dansons. Hélas! il commence à m'en cuire, Cravate de cuir, Et j'me morfonds "Cravates à pois, cravates de soie" J'en ai ras l'bol, à la Coupole, Cravate au col, De boire du thé Quand je préfère aller jouer, Cravate dénouée, Ma chance aux dés. Le mariage n'est plus à la mode, Cravate en solde, En cette saison Et jamais je ne moisirai, Cravate à raies, Dans une prion. Alors au lieu de me morfondre, Cravate de Londres, J'file à l'anglaise. Avec ça j'emporte vos ronds Cravate marron Pour être à l'aise "Cravates à pois, cravates de soie" D'abord vous vous laissez abttre Cravate verdâtre, Vous m'regretterez Et puis vous serez écarlate, Comme ma cravate, Quand vous pigerez. Mais moi j'aurais pris les devants, Cravate au vent, Ainsi qu'le soin Dans vot' Triumph décapotée, Cravate mouchetée, De changer de coin Avant que la colère ne darde, Cravate moutarde, Son aiguillon Et que l'on songe à m'arrêter, Me cravater Au portillon. "Cravates à pois, cravates de soie" Avant qu'cette histoire ce termine, Cravate d'hermine Par un procès, Qu'on me confisque tout : ceinture, Cravate bien sûr, Et mes lacets, Adieu, et j'emporte l'argenterie, Cravate rubis, Et vos bijoux Pour m'offrir les cravates que j'aime, C'est-à-dire crème, Merci mon chou. Je m'en vais ailleurs me faire pendre, Cravate de chanvre, Adieu bauté, Et pis m'en jetter un derrière La lavallière À vot' santé. -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 09. Rititi, Ratata (Il Paraît Qu'elles Aiment) Dans mon harmonium, Y'a une araignée énorme, Je lui joue de la musique, Y paraît qu'ça pique. Elle est venue faire son toit Dans la robe de bois De mon harmonium, Comme elle est mignonne. "rititi, ratata" Dans mon harmonium, Y'a une araignée énorme, Je lui joue des requiem, Y paraît qu'elles aiment. Elle est très gentille Mais j'suis comme les filles, Ca me fout la trouille, Paraît qu'ça chatouille. "rititi, ratata" Dans mon harmonium, Y'a une araignée qui lorgne Du côté de ma personne, Paraît qu'ça saucissonne, Que ça mange son époux Comme un vulgaire pou Après la marche nuptiale, Paraît qu'c'est normal. Moi dans mon délire, Ca m'fait défaillir, Et quand elle promène Son gros abdomen, J'me vois à la morgue, Alors sur mon orgue, Je joue pour la veuve, Paraît qu'elle s'émeuvent. "rititi, ratata" Dans mon harmonium, Y'a une araignée énorme, Y'a une araignée géante, Est-ce qu'elle est vivante ? Elle ne bouge plus, Comme elle est velue ! Moi ça m'horripile, Faudrait qu'elle s'épile. "rititi, ratata" Paraît qu'ça les berce D'entendre la messe. Trop tard je l'assomme, Que Dieu me pardonne, Avec mon missel De communion solennelle, Ma femme s'impatiente, Elle est pas contente : "On dirait Simone, On dirait qu'tu lorgnes Du côté de ma personne Comme une araignée énorme, Celle qui mange son époux Comme un vulgaire pou Après la marche nuptiale, Ce n'est pas normal." "rititi, ratata" -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 10. Bambi Bambi, Un jésus de deux mètres, Bambi, Il faut le connaître, Bambi. Quand j'le croise sur mon chemin, Bambi m'étrangle la main, Pas casser les jouets, Bambi. (bis) Et puis quand il bâille, Bambi, Putain ça sent l'ail, Bambi. Depuis qu'il est gosse, Il ne connaît pas la brosse. Pas casser les jouets, Bambi. (bis) Et quand il s'endort, Bambi est un ange, Tout le monde l'adore, Personne ne le dérange. Pas casser les jouets, Bambi. (bis) Quand il ya une bagarre, Bambi, Moi je suis le copain de Bambi. C'est moi qui balaie par terre, Trois molaires, un oeuil de verre. Pas casser les jouets, Bambi. (bis) -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 11. Né Dans Une Rose Je suis né dans une rose Et pour les besoins d'la cause, J'ai fait ma valise. Quand j'ai eu dix-huit ans ferme, Adieu, j'ai quitté la ferme Avant qu'ça m'défrise. Car pour zigouiller poule, Ben y fallait que j'me saoule Avec du whisky Sachant qu'à la vue du sang J'suis aux abonnés absents, Je m'évanouis. J'ai trouvé dans ma chaussure Un nécéssaire de coiffure, Le jour de Noël : Des ciseaux, un peigne en os, Une tondeuse, un fer, une brosse Et le manuel. Alors j'ai nourri l'espoir, Tout en pressant sur la poire Du vaporisateur, De tout j'ter dans un torchon, Et avec ce baluchon De changer d'secteur. À peine sauté du camion, Me suis r'trouvé dans l'bouillon, Ce fut délicieux De friser la pharmacienne Avec mon fer et mon peigne. Quant à ces messieurs, C'est toujours la même coupe, Celle de Riquet à la houppe, Mais quand on se plaint, J'abandonne la mèche folle pour une bonne vieille coupe au bol À la Du Guesclin. Parfois cette envie de fou, Celle de leur trancher le cou, Fait trembler ma main, De leur tailler aux ciseaux Les deux oreilles en biseau, J'en prend le chemin. Mais pour zigouiller poule, Ben y fallait que j'me saoule Avec du whisky Sachant qu'à la vue du sang J'suis aux abonnés absents, Je m'évanouis.