La Vie Presque 01. Se Taire 02. La Cour Des Grands 03. Comme Un Gant 04. Encore Une Fois 05. La Vie D'en Face 06. J'aurais Aimé Te Plaire 07. A Nos Amis 08. Dimanche De Vote 09. Je N'éclaire Que Moi 10. Xoldo 11. La Dérive -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 01. Se Taire On est peut-être à court de haine On est peut-être en bout de soi Oublies que l'on est fiers Admets la fin du combat Pour tout ce qu'il y a de déjà mort Pour tout ce qu'il y a eu de trop Récupérons nos bouts de tords Récupérons nos bouts de peau On devrait pouvoir en rire On devrait pouvoir se taire On devrait pouvoir en rire Recoller les bouts de chair On est peut-être à court de sang On est peut-être en fin d'artère Les couteaux je te les rends Je te laisse mes faux airs Regardes-toi en avant Regardons-nous en arrière Si l'on avait été moins amants On n'en serait que plus frères On devrait pouvoir en rire On devrait pouvoir se taire On devrait pouvoir en rire On n'en serait que plus frères On devrait pouvoir en rire On devrait pouvoir se taire On devrait pouvoir en rire Recoller les bouts de chair On devrait pouvoir en rire On devrait pouvoir se taire On devrait pouvoir en rire Recoller les bouts de chair -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 02. La Cour Des Grands Dans la cour il n'y a plus rien plus ces jeux sans fracas plus ces rires de vauriens il n'y a que des bâtisseurs de remords de la chair à emploi déjà soucieux de leur sort on égorge on égorge Car il faudra bien courir ces dames il faudra bien s'ouvrir les veines pour dire les mots qui vous tannent en oubliant les parents qui vous aiment il faudra bien se construire sans oublier de penser à terme et puis se serrer la ceinture puisqu'il faut arrêter les bretelles on apprendra des phrases assassines qu'on sortira les soirs de malaise et puis se noyer dans l'estime de gens qui vous saignent dans tous les cas on en fera des ratures et là on sera grand. Il n'y a plus ces maîtresses bien en chair et leurs lèvres pédagogues qui nous apprennent comment faire avec nos mains d'enfants pour oublier nos mères toujours un peu trop aimantes et qui savent pourtant très bien mieux vaut ne pas jouer dans la cour des grands Car il faudra bien courir ces dames il faudra bien s'ouvrir les veines pour dire les mots qui vous tannent en oubliant les parents qui vous aiment il faudra bien se construire sans oublier de penser à terme et puis se serrer la ceinture puisqu'il faut arrêter les bretelles on apprendra des phrases assassines qu'on sortira les soirs de malaise et puis se noyer dans l'estime de gens qui vous saignent dans tous les cas on en fera des ratures et là on sera grand. -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 03. Comme Un Gant Se cacher derrière les rires en se croyant toujours au centre mettre de l'eau dans sa vie quand les amis le recommandent ne jamais accépter les trèves ne pas aimer attendre toujours se montrer à l'aise pendant que les mains tremblent je n'arrive pas à me refaire je n'arrive pas à me refaire mettre ses crises en dentelles sourciller de temps en temps faire un peu de zèle attaquer aux balles à blanc avoir des projets de milliardaire applaudir au bon moment se recouvrir de Rimmel pour ne pas finir en sang Je me vais comme un gant je me parle comme un frère même si de temps en temps tu me connais un peu moins fier Je me vais comme un gant je me parle comme un frère même si de temps en temps tu me connais un peu moins fier Ne jamais peser ses mots de peur qu'ils soient trop lourds ne jamais exposer sa peau de peur d'être trop court oublier les conséquences le nez dans les remèdes même se crever la panse à trop se gorger de sève Je me vais comme un gant je me parle comme un frère même si de temps en temps tu me connais un peu moins fier Je me vais comme un gant je me parle comme un frère même si de temps en temps tu me connais un peu moins fier je n'arrive pas à me refaire je n'arrive pas à me refaire je n'arrive pas à me refaire Je me vais comme un gant je me parle comme un frère même si de temps en temps tu me connais un peu moins fier Je me vais comme un gant je me parle comme un frère même si de temps en temps tu me connais un peu moins fier -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 04. Encore Une Fois On est pas les seuls maitres à bords on n'est pas ce que tu crois au jeu de l'ignorance le benêt est roi le rêve en alternance, la spirale à coups de bois nourris à la méfiance, on n'est pas fait pour toi on n'est pas fait pour toi de la vertu à l'insouciance il y a un pas que je ne franchis pas les sourires de romance lorsque le coeur n'y est pas crier fort aux petites absences, se taire pour les grands froids j'aurais aimé je pense t'expliquer encore une fois t'expliquer encore une fois avec mon manque de présence et mes remarques du bout des doigts je n'ai pas de mots d'absence, laisses-moi t'expliquer encore une fois te dire que la méfiance c'est comme les chèques en bois ça paye sur le moment et puis après on voit laisses-moi t'expliquer encore une fois laisses-moi t'expliquer encore une fois laisses-moi t'expliquer encore une fois encore une fois ... ... te dire qu'il est temps de signer la défaite laisses-moi t'expliquer encore une fois qu'on est pas fait pour toi laisses-moi t'expliquer encore une fois qu'il est temps de signer la retraite laisses-moi t'expliquer encore une fois qu'on est pas fait pour toi ... -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 05. La Vie D'en Face Comme il faut se réécrire comme il faut se ravoir j'ai voulu me séduire j'ai changé de mémoire pour tout ce que j'ai laissé derrière ces contretemps sans avenir j'ai trop trempé dans mes rêves pour un jour en revenir à ces doigts qui ne savaient plus me toucher à ces mains qui ne savaient plus me retenir il valait mieux se lancer que d'en rire que d'en rire je n'ai plus le temps de descendre te voir je n'ai plus le temps de descendre te haïr et se remettre dans ma mémoire à trop mater les brunes on finit par en souffrir les gens on les remplace par d'autres commissures au bord des lèvres la bave reste la même quand on rêve d'une autre monture on ne voit que sa crinière j'ai même pensé me lester pour ne jamais en ressortir à trop aimer le ciel tu sais la terre nous le fait sentir pour la vie que l'on sécrète celle-là que l'on essuie de détours en défaites à la vie qui se réduit à la vie qui se réduit je n'ai plus le temps de descendre te voir je n'ai plus le temps de descendre te haïr et se remettre dans ma mémoire à trop mater la lune / on finit par en souffrir peut-être même que je voudrais foutre le camp peut-être que de rêver ça nous rassure à croire que j'aime te voir pleurer quand tu me vois partir je n'ai plus le temps de descendre te voir je n'ai plus le temps de descendre te haïr et se remettre dans ma mémoire à trop mater les brunes on finit par en souffrir les gens on les remplace par d'autres commissures au bord des lèvres la bave reste la même quand on rêve d'une autre monture on ne voit que sa crinière -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 06. J'aurais Aimé Te Plaire 'aurai aimé te plaire Avoir un corps un peu plus vendeur Je sais que J'aurai aimé défaire D'abord la vie puis sa lueur J'aurai aimé te plaire Avoir des techniques de prédateur Avec volupté et sans réserve Nettoyer les organes de l'éventreur Que J'aurai aimé te plaire Que J'aurai aimé te plaire -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 07. A Nos Amis A mes amis, à cette rancune qui ne nous fait plus boire les mêmes bières à mes amis, à cette enclume qui nous rattache aux même pierres aux souvenirs mal maîtrisés, aux souvenirs mal répandus peut-être exagérés voire même jamais vécus voire même jamais vécus Même en étant un peu amer, même en étant un peu odieux tu me le disais déjà mon frère, on est fait pour être vieux aux amis sans commentaires, aux amis peu coléreux qui me chantaient de jolis airs en crachant tout de même un peu A nos amis de même rivière qui se sont noyés peu à peu pourquoi se voir pendant les trèves on ne se voit plus au fond des yeux aux souvenirs un peu amer, aux souvenirs un peu odieux on a voulu être droit et fier, on se retourne peu à peu on se retourne peu à peu A ces amis de passage, à ces amis sans préavis qui veulent vous ramener sur le rivage, vous soustraire à la nuit à ceux que l'on appelle l'hiver, que l'on écoute quand on a froid on préfère toujours se taire de toute façon personne n'y croit de toute façon personne n'y croit Un peu aride, un peu faux frère en tout cas de moins en moins merveilleux à la vie qui se resserre on rêve de moins en moins lumineux à mes coups bas, à mes revers à vos pardons, à mes travers, en tout cas de plus en plus ennuyeux à trop vouloir oublier ses frères on s'oublie toujours un peu aux sourires de remords, après le accolades de traitres comme avant, comme hier comme avant, comme hier comme avant, comme hier ... -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 08. Dimanche De Vote Si un jour tu pointes ton nez vers l'extrême N'oublie pas que les hommes sont fous D'elle comme une cigarette La république ça se roule sans filtre C'est tout Elle se consume sans en avoir l'air On ne crie pas sa douleur chez nous Tu sais la république a ses valeurs On ne peut les apprendre d'un coup Alors si tu pointes ton nez vers l'extrême S'il te plaît rejoues Exister c'est déjà un morceau de bravoure Mais choisir c'est bien plus grand Que j'aime ces dimanches de vote sans retour d'un vent violent Qu'une fois le calme des discours Ne m'apaise pas vraiment Finalement peut-être que ces abrutis N'ont rien d'autre à se foutre sous la dent Si un jour tu pointes ton nez vers l'extrême N'oublie pas que les hommes sont fous D'elle comme une cigarette La république ça se roule sans filtre C'est tout A ces idées de mauvaise mère A ces dimanches de mauvais jours Les urnes devraient se taire Quand les bras se lèvent sans détour Alors si tu pointes ton nez vers l'extrême S'il te plaît rejoues -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 09. Je N'éclaire Que Moi J'ai peur à l'avance de crier ma foi J'ai peur je pense de crier ma joie Car quand on crie sa joie On crie trop fort je crois Ne les réveille pas Tu sais les hommes ont leurs tempêtes Des tempêtes sans fenêtres Qu'ils ouvrent comme des vannes Comme ça les soir de fêtes Je n'éclaire que moi Je n'éclaire que moi Je n'ose pas me taire Sauf pour me servir à boire En vidant les verres Ceux que tu laisses A trop vouloir y croire Mes idées mes lumières Tu sais les hommes ont leurs tempêtes Des tempêtes sans fenêtres Qu'ils ouvrent comme des vannes Comme ça les soir de fêtes Je n'éclaire que moi Je n'éclaire que moi Je n'éclaire que moi -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 10. Xoldo -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 11. La Dérive Si un jour je te rappelle ne me dis pas que cela ne sert à rien peut-être qu'au bout du fil je saurai te parler enfin Il est drôle de voir qu'à la dérive on se sent vraiment humain qu'au fond du précipice on a envie de tendre la main Si un jour je te retiens sous un ciel de mauvais signe regardes mes yeux qui ne regardent pas les tiens Comme quoi vraiment on est unanime c'est quand on vient de se classer sans suite qu'on a envie de reprenre la main C'est toujours en bout de piste qu'on a envie de décoller enfin ... Je n'ai jamais eu le goût du risque je ne me satisfait vraiment de rien Mon discours est-il un peu triste tu me demandes de répondre au tien Comme quoi les mots sont difficiles à écrire même s'ils baignent au creux de nos mains Parce qu'elles ont peut-être trop connu l'esquive parce qu'elles ont peut-être trop levé le poing Il est drôle de voir qu'à la dérive on se sent vraiment humain qu'au fond du précipice on a envie de parler enfin.