24 Images Secondes 01. Paris En Bouteille 02. Pensées Malsaines 03. 24 Images / Seconde 04. Naouël 05. Dira-t-on Encore ? 06. Chanson Pour Sam 07. Affaire De Famille 08. L'Admirable Refrain 09. L'Eau Qui Dort 10. L'Epoux Des Rancoeurs 11. Tonio 12. Le Pieux Et La Potence 13. Travers -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 01. Paris En Bouteille J'ai acheté de la poudre aux yeux Et dans mes cheveux en bataille J'ai pris la mèche pour foutre le feu Dans mon esprit et vaille que vaille ! J'ai mis mon coeur à l’abri dans ma carcasse J'ai pris le pouls de mon désarroi Le compte à rebours était en place Mes garde-fous ont quitté le convoi J'ai mis Paris en bouteille Paris se boit J'ai mis Paris en bouteille Elle s'est brisée entre mes doigts J'ai fait pousser mes cheveux rebelles Mêlé l’essence et le napalm Tout s'est embrasé d'une étincelle Et la j’ai dansé dans les flammes Aux terres arides de mon front j'ai fait des tranchés Mais attention mes yeux sont cernés ! Autant de rides, autant de trophées Que les canons de la nuit m'ont décernés J'ai mis Paris en bouteille Paris se boit J'ai mis Paris en bouteille Elle s'est brisée entre mes doigts Je sais, je mens mais fallait que j'essaye Non je n'ai jamais mis Paris en bouteille Je mens, je sais mais fallait que j'y croie Mais avec des si, on croit n'importe quoi Si on reprenait mon âme, le fil de l'histoire ? Si on rapiéçait tous nos trous de mémoire ? Si on reprenait, mon âme le fil de l'histoire ? Et si j'oubliais jusqu'à toi ? Paris s'éveille en des poussières d’étoiles Eclats de verre au soleil Paris s'éveille et la fièvre se revoile Et je la paye et la perds Paris s'éveille Paris et moi Si je l'ai mise en bouteille Elle s'est brisée entre mes doigts -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 02. Pensées Malsaines Alité dans la chambre noire Quand certains comptent les moutons Se développent en moi des idées illusoires Qui matin se dérobent, sont floues dans ma raison J'ai des pensées malsaines Je n'aime pas les marchands de sable Qui ne promettent que le désert J'ai l'âme corruptrice j'accepte qu'il me regardent Au lit de l’oasis quand ils me mettent en scène En des fêtes perverses En termes psychiatriques je n'ai rien d'inhumain Même les politiques ont, paraît-il, ce trait commun Mais oserai-je lui dire quand j'verrai la bouchère Que cette nuit je l'ai vu soumise tel l’ange en sa robe de chair ? Il fallait que j’en parle La nuit mes songes sont luxure Mais on me rassure Parait qu'c'est tout à fait normal Si parfois je me lève en sueur Ce n'est pas à la peur de quelques rêve impie C'est que le réveil sonne quand venait le meilleur Une sirène résonne, une autre s'évanouie Je crie, je m'époumone il n'y a rien de pis ! En termes d'analyse je n'ai rien d'inhumain Même les gens d'église ont, parait-il, ce trait commun En termes analogues c'est un vice anodin Même les psychologues ont des épices en leurs jardins Mais oserai-je lui dire quand j’verrai la factrice Que cette nuit je l'ai faite prisonnière de mille maléfices ? Il fallait que j’en parle La nuit mes songes sont luxure Mais on me rassure Parait qu'c'est tout à fait normal La nuit mes songes sont luxure La nuit je plonge dans l'immoral La nuit mes songes sont impurs Puis je reprends une vie normale -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 03. 24 Images / Seconde Des sentiments rouillés j'en ai toute une quincaille La pensée tenaillées en un long sabotage Des oiseaux empaillés et des épouvantails Et qui l’entend cogner mon cerveau dans sa cage ? Il faudrait enrayer tous ces cris de ferraille Il faudrait verrouiller le grenier de mon âme J’ai sous mon oreiller une dent contre toi J’ai sous mon oreiller une dent contre toi 24 images secondes Et je vis en effet On dit la vie féconde Laissons parler les faits 24 images secondes Si la vie m'appartient Je vois filer le monde Et le temps qui est mien Je voudrai faire peau neuve Quitter la chrysalide Faire de ma vie la veuve Des pensées insipides Je voudrai faire peau neuve Quitter la chrysalide Faire de ma vie la veuve Des pensées insipides Des sentiments usés j'en ai plein mon armoire Des serments oubliés, le goût de naphtaline Que j’ai dans le gosier quand j’ouvre les tiroirs Essayant de trier la mémoire maligne Il faudrait nettoyer tout ce tas de chiffons Il faudrait dans l’évier débouché le siphon J’ai sous mon oreiller une dent contre toi J’ai sous mon oreiller une dent contre toi 24 images secondes Et je vis en effet On dit la vie féconde Laissons parler les fées 24 images secondes Si la vie m'appartient Je vois filer le monde Et le temps qui est mien Je voudrai faire peau neuve Quitter la chrysalide Faire de ma vie la veuve Des pensées insipides Je voudrai faire peau neuve Quitter la chrysalide Faire de ma vie la veuve Des pensées insipides Je voudrai faire peau neuve Quitter la chrysalide Faire de ma vie la veuve Des pensées insipides Je voudrai faire peau neuve Quitter la chrysalide Faire de ma vie la veuve Des pensées insipides 24 images seconde 24 images seconde Laissons parler les faits -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 04. Naouël Ils sautent, la mine jouvencelle En un paradis à la craie Ils jouent à la marelle Les joues roses Dans les cours de récré Et ils courent, ils crient Explosent En mille décibels Brillent le jour, la liberté bénis Et la vie s’étire et se réveille Au soleil en son nid Naouël Ils rient à la cantine Se jettent du riz dans le tumulte Les fourchettes se font catapultes Et les têtes mutines Les serviettes se déploient En glorieux étendards Dès que s’éloigne L’institutrice Qui en César Sonn’ra l’armistice D’un impérieux regard Naouël Tu voulais savoir Comment vit ici L’enfant du brouillard Saluant l’éclaircie Mais chez toi c’est à cloche-pied qu’on saute sur les mines ! Mais chez toi de batailler n’a rien d’une comptine ! La fin puis la famine. La famine et la fin Et la pluie n’est qu’un rêve lointain Je n’ai plus de nouvelles … Naouël Tu voulais connaître Dans ta dernière lettre L’enfant né ici Enfant qu’tu es aussi -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 05. Dira-t-on Encore ? Dira t'on encore « je n’croyais pas Que pouvait compter ma voix » ? Dira t'on encore « je n’croyais pas Que ma voix défendait mes droits » ? Dira t'on encore « je n’croyais pas Que ce droit était devoir » ? Encore et encore, les revoilà Et parfois c'est déjà trop tard ! Faut dire qu’ils viennent comme on hante des murs ? 50 ans a peine, déjà il se fissurent Et se font les chants de la haine Les cancans les plus obscurs Au nom du sang, en rengaine Les slogans ne sont plus murmures Par cieux et monts les vieux démons nous observent Des catacombes à l’ombre de nos pas Et si dans l’homme, un con dort, de sa réserve Si il en sort, des condors il sera le repas Qu’on ne les voit pas, ils sont là Qu’on ne les voit pas, ils sont là Planent et tombent sur la proie Diront ils encore « je n’croyais pas Qu’ils allaient salir l’histoire » ? Diront ils encore « je n’croyais pas Qu’on ouvrait la boite de Pandore » ? Diront ils encore « je n’croyais pas Qu’ils rêveraient d’ire et de gloire » ? Encore et encore, on en est là Savent ils pourquoi autant sont morts ? Faut-il qu’ils viennent comme on traîne une blessure ? La plaie ouverte à peine que les hyènes accoururent Les diseurs de bon aventure Les bonimenteurs obscènes Qui rassérènent et rassurent Les bonnes gens de bonne graine Faut il qu’on ait la gueule dessus Pour qu’on sente ce qu’est l’extrême ? Faut il rependre les pendus Pour finalement qu’on comprenne Que la liberté est un dû Et que ça vaut bien la peine D’honorer ceux qui l’ont voulu Contre ceux qui le gangrènent ? Diront on un jour « je n’pensais pas Mais on pensait pour moi » ? Diront ils un jour « je n’croyais pas » ? Diront ils un jour « je n’croyais pas » ? -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 06. Chanson Pour Sam L'anonymat t’irait bien mieux Sam Mais seul ta connerie est sans nom On dit qu'elle fait vivre plus vieux Sam T'emmerd’ras des générations Tu ne m'inspires même pas pitié Sam A peine au pire cette chanson Alors je vais te la dédier Sam Et ça m'rend gai comme un pinçon Oui gai comme ces hommes Qui n'aiment que les hommes Sam Et de même comme ces femmes Qui n'aiment que les femmes Sam Et en somme ça, ça te gêne Tu as trop d'idées arrêtées Sam Et seule ta connerie est sans fin Si je n'ai fais que la goûter Sam Tu n'as pas fini d'avoir faim Je t'aurai bien refait l'portrait Sam Mais Dorian Grays, il n'y en a qu'un Et comme je n'peux pas t'encadrer Sam J'ai pensé que ce serait vain Oui vain comme ces hommes Qui n'aiment que les hommes Sam Qui en somme, sont leurs clones Tu n'es pas une icône Sam Mais un clown triste erratum -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 07. Affaire De Famille Je sais que sa fillette est sacrée J’essai d’être poli de peser Et le pour et le contre Mais d’emblée je me rend compte Que je n’vais pas le supporter Dis à ton père de s’en aller Je manque d’air Il est clair qu’il n’aime pas l’idée Que je te déshabille C’est une affaire de famille Je sais qu’il est la 8 ème merveille Je sais qu’il aime donner des conseils Et le bien et le mal Quand revient son récital J’ai dans envie de l’étrangler Dis à ton père de s’en aller Je manque d’air Il m’exaspère c’est un boulet Dans un jeu de quilles C’est une affaire de famille Dis à ton père de s’en aller Ou fait le taire Dis à ton père de remballer Tous ses grands airs Je ne vais pas l’supporter Si volaient les pervers Il serait chef d'escadrille On aurait la paix sur terre C’est une affaire de famille -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 08. L'Admirable Refrain Dire que si l’on trouvait dans certains pays d’Afrique Autant de pétrole qu’on en a dans l'atlantique On trouverai très vite que sa manque d’école Que tant d'affamé mérite qu'on si colle Dire que seul 1% de ce que le monde peut produire Ferai tant est pour tant pour nombre de ces martyres Si tant et pourtant qu’on ne l’investisse Ni dans des palais ni dans des comptes en Suisse Dire que si Israël « ne serait-ce pas légitime » ? Ne laissait pas que parcelles de terre à la Palestine On verrait peut être qu’un respect mutuel S’rait père de la paix devant l'éternel Dire qu’on fera bientôt les jeux olympiques en chine Qu on portera bien haut le sport la jolie vitrine Les poteaux de but s’ront-ils ces gibets Dou l'on exécute ces félons du Tibet Mais dire n’est pas prédire non Changer le monde Oh l’admirable refrain La paix du monde est programmée à demain Changer le monde Oh l’admirable refrain Et allons tapons dans nos mains J’essaie d’oublier l’impression Que je suis bercé d’illusions Doublier cette impression Qu’à l’échiquier je n’suis qu’un pion Est-ce que cela compte Quel est le poids du non face au poids de la honte A quoi bon mais a quoi peut on croire sinon Dire que le prix d’une âme Vaut plus que celui d’une arme C’est une évidence nos démocraties le clament Mais ça vaut aussi dans le sens inverse Un juteux profit vaut tous les commerces Dire que si les accords et les arpèges du grand 8 N'étaient pas manèges en dehors d’ram’ner du fric On pourrait peut être préserver l’ozone Et cette forêt auprès de l’amazone Mais dire n’est pas prédire non Changer le monde Oh l’admirable refrain La fin du monde est reportée à demain Changer le monde Oh l’admirable refrain Et allons tapons dans nos mains J’essaie d’oublier l’impression Que je suis bercé d’illusion Doublier cette impression Qu’à l’échiquier je n’suis qu’un pion Est-ce que cela compte Quel est le poids du non face au poids de la honte A quoi bon mais a quoi peut on croire sinon Pas d'autre choix non pas d'autre solution Il faut bien avoir foi en son opinion Pas d'autre choix non pas d'autre solution Qu’un rien d’espoir jeté aux lions J’essaie d’oublier l’impression Que je suis bercé d'illusion Doublier cette impression Qu’à l’échiquier je n’suis qu’un pion Est-ce que cela compte ? -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 09. L'Eau Qui Dort Quand ils la défient Tous ces grands bateaux sur l’eau C’est qu’elle dort Mais qu’ils s’en méfient Quand elle sort de son lit De ses draps salis de vaisseaux ingrats Qui dans son sommeil En ces rêveries vides gros et gras Leur mépris. A son réveil Elle se dresse Meurtrie et vengeresse … SOS A qu’ils sont jolis Ils ont de la poésie plein la coque Mais venu le soir Ils vident leurs encres noires Erika, Prestige, Amoco Cadiz Que de noms choisis De mornes dépouilles en des corps de rouilles Mes ses proies hantent ses nuits Elle se dresse Meurtrie et vengeresse … SOS A qu’ils sont jolis Tous ces grands bateaux sur l’eau Quand elle dort Mais qu’ils s’en méfient C’est pour mieux se réveiller C’est pour mieux se réveiller Entendez-la crier Et entre ses draps souillés Elle se dresse Meurtrie et vengeresse … SOS Meurtrie et vengeresse … SOS La déesse en furie -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 10. L'Epoux Des Rancoeurs A gagner le gros lot au ticket du bonheur C'est l’anneau de l'époux des rancoeurs Qu'il gagna mais où est le vainqueur Tant les agneaux se sont faits loups à l’odeur Les prolos le traitent de bourgeois Les bourgeois le traitent de prolos Ces amis le traitent en salaud Les salauds le traitent en amis Et pourtant Ce n’est pas un voleur Mais les gens n'aiment pas la réussite Quand on est un des leur Ce n’est pas un truand Ils crient devant cette injustice Ils sont tendres au malheur A gagner le gros lot au ticket du bonheur C'est l’anneau de l'époux des rancoeurs Qu'il gagna mais où est le vainqueur Tant le courroux fait persifler les merles moqueurs Les branchés le fuient telle la peste Et on peste à le croire branché Lui qui n’a pas changé de veste On aimerait le voir embroché Et pourtant Ce n’est pas un voleur Mais les gens n’aiment pas la réussite Quand on n’est pas des leurs Ce n’est pas un truand Ils crient devant cet arriviste Ils sont tendres au malheur Quoiqu'il y fasse sur la place il est l’escroc Pas assez simple ou trop simple on ne sait trop Quoiqu'il y fasse on le chasse montre les crocs Pas assez bien ou trop bien ça on ne sait pas trop -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 11. Tonio Y'avait sur les murs des posters Frappés de slogans humanitaires Et sur l'un d'eux on lisait la terre N'est pas un jouet Bourges va te faire ... Y'avait bien sûr des locataires Ligués en comités salutaires Et qui criaient allez vous vous taire Il y a des gens qui s'couchent Y'avait des piles par terre De vieux vynils qui n'retrouvaient pas leurs pochettes Tu les choyés mais que faire Quant à la file on s'envoyait la discothèque ? Y'avait toujours des lourds qui dans les sanitaires Y taquinaient l'amour ou débordaient de la cafetière Y'avait toujours des lourds qui ramenaient jamais d'bieres Mais qui plus qu'à leur tour visitaient l'frigidaire Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Sous la lune des pirates Antonio oh oh Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Y'avait des sourires à la bouche Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Sous la lune des pirates Antonio oh oh Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Y'avait les plaisirs à la louche Y'avait des cartes postales Que tu collais de ta belle Italie natale Y'avait d'la vaisselle sale Qui s'amoncelait en de frêles cathédrales Et des festins de roi faits de sardine en boite De pains de mie et de pâtes quand s'annonçait le matin Puis ça devenait le squatte y'avait qu'un lit clic clac On avait jamais froid on y dormait à cinq Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Sous la lune des pirates Antonio oh oh Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Y'avait des sourires à la bouche Y'avait des trous de cigarettes Dans la moquette ou des cratères Quand on y mêlait les plantes vertes Qui poussait sur ta fenêtre et des taches de vin On vivait tant oui qu'on en bavait Et des ennuis d’un r’vers de la main On s'en lavait mais le lendemain On avait moins d'ganache ça tournait sévère putain Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Sous la lune des pirates Antonio oh oh Aux milles et une nuit passées chez toi Tonio Y'avait les plaisirs à la louche A ta fortune je trinque et je bois Tonio A nos souvenirs chez toi Antonio oh oh Sans amertume je trinque et je bois Tonio Que l'avenir ne soit pas farouche Qu'il y ait des sourires à la bouche Qu'il y ait les plaisirs à la louche Qu'il y ait des sourires à la bouche Qu'il y ait les plaisirs à la louche -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 12. Le Pieux Et La Potence Mettez dans un crâne Beaucoup de vanités et de butane Et recouvrez le tout d’un bonnet d’âne Et vous aurez le fou qui se proclame La main de dieu quand rage est l’âme humaine Son courage n’est jamais blasphème Et quelle aubaine Un ciel d’où naît l’orage Qu’on l’apprenne la foi - pourquoi pas ? – mais pas Qu’on la prenne pour donner voix à la haine Je ne peux pas croire que dieu soit l’enfer Non la foi n’est pas ce qu’ils veulent en faire Dieu quel arrogance Mon vieux de profiter de ton silence Pour mélanger le pieux et la potence C’est mieux que de regarder la déviance au fond des cieux Car non ce n’est pas la puissance Ce n’est pas le pouvoir Qu’ils veulent mais c’est ta gloire Oh la cynique vengeance ! Qu’on l’apprenne la foi - pourquoi pas ? – mais pas Qu’on la prenne pour donner voix à la haine Je ne peux pas croire que dieu soit l’enfer Non la foi n’est pas ce qu’ils veulent en faire Je ne peux pas croire que dieu soit l’enfer Non la foi n’est pas ce qu’ils veulent en faire Je ne peux pas croire que leur sera offert Le paradis non la foi n’est pas revolver -+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+- 13. Travers J’n’oublies jamais un bonjour J’n’oublis jamais un au revoir Non ce n’est pas un concours Mais pourtant tu vois J’en ai monté des roues de secours Quand le poids d’une valise est trop lourd J’aide à la porter. Chaque fois Je le fais sans demander de retour C’est une joie De pouvoir rendre service Un honneur pour moi Au merci je réponds sans détour Y a pas de quoi Je suis bonheur et amour Pourras-tu jamais le croire Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir Malgré mes travers Je ne suis pas à l’envers Ce que je suis a l’endroit A l’endroit à l’envers Tu sais hier Ce n’était pas vraiment moi qui gueulais Le regard fier, la pensée noire J’emmerde la terre entière Sauf la taulière si elle me sert à boire J’aime dépanner mon voisin quand il lui manque du sel Me coltiner la vaisselle quand je dîne chez quelqu’un J’adore apporter le portefeuille du distrait J’adore céder mon fauteuil aux plus ages dans le train Je ne laisserais jamais l’aveugle (non jamais !) Traverser la rue seule, je ne suis pas un saint Mais j’achète les disques des Enfoirés, c’est pas rien Niveau solidarité, c’est déjà être un mec bien Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir Malgré mes travers Je ne suis pas à l’envers Ce que je suis a l’endroit A l’endroit à l’envers Tu sais hier Ce n’était pas vraiment moi qui gueulais Le regard fier, la pensée noire Reculez vous ! Arrière Je m’en vais comme un roi Qu’on fasse couler la bière a vos faces de rats La tournée c’est pour moi Mais pourquoi a-t-il fallu qu’tu sois dans ce bar Je ne suis pas le fondu que tu as pu voir Mais pourquoi a-t-il fallu qu’tu sois dans ce bar Je maudis le hasard Je maudis le hasard Je maudis le hasard Je ne suis pas le pervers que tu as vu hier soir Malgré mes travers Je ne suis pas à l’envers Ce que je suis a l’endroit A l’endroit à l’envers Tu sais hier Ce n’était pas vraiment moi qui confondais les pissotières Et le comptoir. Ne sois pas trop sévère Quand tu me reverras Malgré tous ces travers J’ai retrouve ma voie Je t’offrirai un verre et on en parlera